Zysla Belliat-Morgensztern, “La Photographie, Pithiviers 1941”

Un orphelin juif sauvé et caché par des justes

C’est le parcours, pendant la guerre, d’un enfant juif devenu orphelin à 12 ans, son père et sa mère ayant été déportés à Auschwitz. Ce parcours n’est surement pas unique. Comme beaucoup d’autres orphelins de la guerre, il a réussi à échapper à la barbarie nazie grâce à des justes.

Le livre a été écrit par sa fille, à partir de ce qu’elle a su et du témoignage de son père pour la Fondation des Survivants de la Shoah.

Ce qui ressort de ce livre, et qui n’est pas dit explicitement, c’est l’étendue de la blessure, la difficulté d’en parler et, très certainement, même d’y penser. Ce n’est que maintenant, plus de 50 ans après, que l’auteur a appris quelques détails de l’histoire de son père.

Il s’agit d’un travail de mémoire et, probablement aussi, de thérapie. Pour que les générations futures sachent ce qui s’est passé.

C’est un livre à lire par tous ce qui s’intéressent par l’histoire de l’humanité et par les causes et conséquences de la barbarie humaine, que l’on soit ou non juif.

Quatrième de couverture

“J’ai longtemps cru que je les retrouverais, que le hasard de la vie nous ferait nous rencontrer et, bien sûr, nous reconnaître, que noustomberions dans les bras les uns des autres, que tout commencerait, que le passé n’existerait pas, ou plutôt qu’il ne serait là que pour nous faire aimer aujourd’hui, demain, toujours.

Ce rêve, c’est celui que je faisais en pensant à mes grands-parents quand mon père me racontait sa vie d’enfant fuyant les rafles puis caché, grâce à sa mère, dans un collège catholique à Nice. Un jour, je croise un regard perçant et familier sur une photographie. .