Marinca Villanova – La vie dissimulée

Un divorce vu par les enfants

C’est l’histoire d’une séparation, tout à fait banale.

La particularité est que l’histoire est racontée par un des enfants – la fille. C’est juste ce que voit l’enfant. On ne parle pas de procédures ou des avocats, puisque les enfants n’y participent pas, sauf sur les conséquences.

On parle de l’effondrement des parents, des deux. le père arrive à s’en sortir, avec quelques séquelles. La mère, moins.

Les enfants souffrent aussi, chacun à sa manière. le garçon devient rebelle et fini dans un internat. La fille intériorise, lucide, intériorise sa souffrance. Elle comprends tout ce qui se passe et devient la personne avec plus de maturité que sa mère. Une enfance qu’elle n’a pas eu.

On parle d’une décision de justice qui a retiré au père le droit de visite. Il est évident que le père a été fautif mais je pense que la justice aurait pu décider autre chose. Ceci a rajouté encore de la souffrance à tout le monde et il semble que ça a pu être la raison de la dégringolade du père qui, vraisemblablement aimait ses enfants.

Ah, le manque d’argent pour les besoins de base, le regard des copains à l’école, …

L’histoire est tout à fait banale, mais c’est une gifle. Une gifle, plus ou moins forte, que les couples divorcés méritent tous, s’ils ne font pas très attention aux enfants et s’ils mettent leurs sentiments négatifs devant tout le reste.

Cette histoire est, bien sûr, une fiction mais, vue la profession de l’auteur, j’imagine que son expérience professionnelle l’a beaucoup aidé dans l’écriture. Ce qui fait que ce livre est bien plus qu’un romain.

Quatrième de couverture

Et brusquement, le monde rassurant s’écroule. Le père de Nina part, son frère s’endurcit, sa mère se met au lit. Elles vont désormais rester toutes les deux. Nina guette les infimes variations de la présence de sa mère, dans le souffle de sa respiration ensommeillée, dans les silences de sa mélancolie. L’étau se resserre, les instants de joie hors de la maison sont des moments volés. L’enfant le sait, sa mère est devenue incapable de survivre sans elle. Personne ne doit deviner ce qui leur manque. Parfois, lorsque Nina est seule, l’odeur de la forêt revient. Celle de bois pourri, de fougère et de mousse trempée.