Lisi Cori – La petite fille et le vilain monsieur : Sur Gabriel Matzneff et le Consentement

Faut-il un pseudonyme pour défendre Matzneff ?

Une recherche “Lisi Cori” sur le web ne donne rien. “Lisi Cori” est un inconnu et très probablement un pseudonyme.

Le numéro ISBN (9798717287746) indique qu’il s’agit d’un livre publié par l’auteur. Ce livre a été imprimé en Italie par “Amazon Italia Logistica S.r.l. Torrazza Piemonte (TO), Italy”. Étrange coïncidence que c’est le même pays qui a édité “Vanessavirus”.

Donc, pour commencer, les questions qui se posent sont : Comment faire confiance à quelqu’un que personne ne connaît ? Qui a financé l’édition de ce livre publié sous un pseudonyme et édité par l’auteur lui-même ?

L’auteur dit (quatrième de couverture) : “répondre à ces questions en toute impartialité et avec la liberté d’esprit qui convient”. Il dit aussi (p. 9 et 10) que Matzneff n’est pas un saint et que les grands écrivains sont rarement de petits saints.

Comme exemple de parti pris favorable à Gabriel Metzneff, on peut lire les deux citations ajoutées à cette critique. Le livre est truffé de phrases vantant les qualités littéraires et la sincérité des propos de Gabriel Metzneff, mais pas dans l’autre sens.

La tactique de l’auteur de ce livre est donc, de ne pas nier les actes de Matzneff mais d’essayer d’enfoncer Vanessa Springora comme si elle n’était pas une victime.

Concrètement : un monsieur de 50 ans qui séduit une fillette de 14 ans est un criminel. C’est l’affaire de premier niveau !!! Tout le reste est juste une tentative de diversion du cœur du sujet.

Lorsque Matzneff parle d’amour… la notion d’amour, pour une fillette de 14 ans n’est pas la même que celle d’un monsieur de 50 ans. Lui, il ne cherche que du sexe. La fillette de 14 ans était complètement sous l’emprise psychologique du prédateur et, peut-être, qu’elle l’aimait vraiment.

L’auteur de ce livret utilise comme des arguments les faits bruts, intentionnellement sans aucune recherche de ce qui a pu se passer d’un point de vue psychologique.

Il démontre, par ailleurs, une grande connaissance de tous les écrits de Matzneff sur Vanessa.

Gabriel Matzneff est un criminel !!! Ses crimes sont peut-être prescrits, mais il ont été établis par ses propres écrits. Il échappera de la prison, mais ça ne change pas ce qu’il est. Tout le reste, c’est du détail sans importance.

On parle de censure. On n’est pas en train d’interdire aux lecteurs de lire (réception) quelque chose. Il s’agit d’interdire un criminel de faire de l’apologie de ses crimes (émission).

Oui, il y a des grands éditeurs (Gallimard, p. ex.) qui ont publié ses livres. La justice devra déterminer s’ils doivent être traités comme des complices. Et c’est pour éviter cela qu’ils ont retiré les livres de leur catalogue mettant fin à leur participation dans un crime.

On ne peut que souhaiter que G. Matzneff finisse ses jours de la même façon que le Marquis de Sade : en prison ou en internement psychiatrique.

Il ne s’agit pas de réfléchir à tête reposée. Il n’y a même pas besoin de lire son livre “Vanessavirus”. Il peut, peut-être, expliquer son attirance par des jeunes filles de moins de seize ans, mais ça suffit pas à justifier ou, encore moins, d’accepter ou excuser ses agissements.

Cela n’empêche qu’il n’est pas un “prototype de pédocriminel” comme suggère Lisi Cori, il EST un “pédocriminel” !

Deux citations :

(p. 16)
Ceci dit, que Matzneff ait décidé de publier son journal de sont vivant – et du vivant des personnes qu’il y évoque – permet à celles-ci de réagir si elles s’estiment salies ou calomniées, et de donner leur version des faits. Cela ne dénote-t-il pas de sa part un certain courage, un certain panache, une certaine intrépidité – en tout point dignes des mousquetaires qu’il chérit tant ? Sans doute devait-il en cuire un jour ou l’autre !

Peut-être que s’il a eu ce courage c’est juste parce qu’il a eu le soutien de intellectuels de poids tels Sartre ou Simone de Beauvoir et qu’il s’est cru intouchable ??? Est-ce du courage ?

(p. 10)
Gabriel Metzneff est tout entier sans son oeuvre. C’est heureux : nul autre n’aurait pu écrire les livres qu’il a écrits, et du seul fait qu’ils existent le monde s’en trouve un peu différent, un peu changé. Un peu meilleur ? L’affirmer serait fort aventuré. Mais un peu plus riche, assurément, puisqu’ils y ont ajouté quelques nuances et une petite musique qui demeurera longtemps après que l’auteur des Carnets noirs aura cessé de respirer.

Oui, quel écrivain merveilleux (sarcasme) ! De ce fait, je ne peux que le souhaiter qu’il finisse ses jours de la même façon que le Marquis de Sade. Mais pas sur le dos des contribuables français.

Quatrième de couverture

Avec la parution du Consentement, en janvier 2020, Vanessa Springora a fait de l’écrivain Gabriel Matzneff (qui fut son amant lorsqu’elle était adolescente) l’un des hommes les plus honnis de France — en même temps que le prototype du « pédocriminel ».

Alors que Gabriel Matzneff raconte dans Vanessavirus (publié sous le manteau) comment il a traversé cette tempête et tente de se justifier, le temps semble enfin venu de se pencher sur cette affaire sans parti pris.

A-t-on lu Le Consentement avec toute l’attention critique nécessaire ? N’a-t-on pas trop négligé la version que l’auteur des Moins de seize ans avait donnée de leurs amours ? Doit-on regretter que ses éditeurs aient retiré de la vente son journal intime — les si bien nommés Carnets noirs ?

C’est à toutes ces questions (et à bien d’autres) que répond La Petite Fille et le Vilain Monsieur , en toute impartialité — et avec la liberté d’esprit qui convient. Le Consentement et « l’affaire Matzneff » s’en trouvent éclairés d’un jour nouveau.