Béatrice Bessa – Guidé par le beau idéal, Louis-Joseph Jay

C’est l’histoire d’un artiste, d’une passion et de la création d’un musée.

La passion de Louis-Joseph Jay : le Musée de Grenoble. Un artiste peintre, mais surtout un professeur de dessin. Il a voulu créer ce musée dans un but pédagogique, faire faire aux élèves de dessin de l’école centrale, des travaux pratiques devant des oeuvres des grands peintres ou sculpteurs. C’était pour lui le but premier du musée.

En toile de fond, la Révolution Française et tous les événements politiques, ou plutôt revirements politiques, entre les années 1790 et 1815. Louis-Joseph Jay était, lui, un jacobin.

Alors que Louis-Joseph Jay a tout fait avec une passion inébranlable pour l’art, le livre raconte une suite interminable de tracasseries administratives ou persécutions personnelles. C’est ce qu’on pourrait appeler une suite interminable de “bâtons dans les roues”. Son périple finit par la perte de son poste de conservateur du musée et une fin de vie seule et pauvre.

Mais le musée… Je ne connaît pas ni Grenoble ni ce musée, mais on peut le trouver sur internet. Au départ, il avait quatre grande salles, qui ont été réduites à deux lorsque le musée est devenu un annexe de la bibliothèque (ça fait partie des “bâtons dans les roues” de Louis-Joseph). Maintenant il possède 57 salles pour les expositions permanentes plus un énorme jardin avec des sculptures. Considéré comme le tout premier musée d’art moderne en France.

Je ne suis pas sûr que l’orientation artistique actuelle du musée soit du goût de Louis-Joseph Jay mais… les temps changent. C’est un grand musée et il n’existerait probablement pas sans cette passion de son créateur.

Sur le livre… C’est intéressant. Un travail de recherche méticuleux, écrit dans un style agréable. C’est un livre qui raconte l’histoire de ce musée avec une grande richesse de détails, et cela du point de vue personnel de son créateur. Et c’est la l’importance du travail de mémoire. Ne pas oublier les personnages, non politiques, qui sont derrière la création de ce musée.

Quatrième de couverture

Durant la Révolution, alors que les écoles religieuses sont supprimées au profit d’établissements laïcs, Louis-Joseph Jay, peintre et fervent jacobin, est nommé professeur de dessin dans la toute nouvelle École centrale établie à Grenoble.

Louis-Joseph Jay, qui est un homme d’enthousiasme, a des projets plein la tête, et dans une époque où tout est à repenser, il a l’audace de vouloir créer un musée des Beaux-Arts à Grenoble.
Les oppositions sont féroces et la tâche est ardue pour qui veut innover dans le contexte politique mouvant et dangereux du moment ; et lorsqu’un certain Bonaparte prend le pouvoir, tout est remis en cause. Aux prises avec des difficultés de tous ordres, Louis-Joseph Jay parviendra-t-il à atteindre son but ?