Pascal Bruckner – Un racisme imaginaire

Ce livre de Pascal Bruckner est parfait, même si certains ne l’aimeront pas. Il me semble naïf et même impossible de nier que Pascal Bruckner maîtrise parfaitement le sujet. le livre est parfaitement documenté avec toutes les références nécessaires.

Il traite le problème de l’islamophobie… et comme le titre le dit, un racisme imaginaire.

Il faut bien distinguer de quelle population de musulmans il s’agit, et bien sûr, ce sont les extrémistes.

Bien sûr qu’il peut avoir parfois de la discrimination envers les musulmans en général, mais ce sont des généralisations. Pascal Bruckner parle parle surtout des extrémistes, les salafistes ou las wahhabites, même si parfois il estime que les musulmans modérés auraient pu condamner plus fermement les extrémistes.

Pascal Bruckner montre le lien de symbiose entre ces musulmans extrémistes et l’ensemble des mouvements progressistes d’extrême gauche, les islamo-gauchistes, les indigènes, les anti-racistes, les anti-colonialistes, etc…) et le soutien apporté par certains intellectuels de gauche.

Il trace l’historique plus ou moins récent de ces musulmans radicaux, depuis Hassan el-Banna, fondateur des Frères musulmans et oncle de Tariq Ramadan.

On passe aussi par l’expansionnisme des musulmans radicaux, pour qui leur foi est la seule valable, étant exclues toute autre foi, y compris celle des musulmans modérés. Pour ces radicaux, aucun espoir de repenser ou moderniser le Islam, comme était une proposition de Malek Chebel (il ne parle pas de Malek Chebel).

Mais ce livre n’est pas une charge contre le Islam puisque les derniers chapitres il évoque apprendre à vivre ensemble comme la seule possibilité de s’en sortir même si, je pense, un but difficilement atteignable pour les radicaux.

Citations

(p.107)

Houria Bouteldja : “Les Blancs, les Juifs et nous” :
“La Shoah ? le sujet colonial en a connu des dizaines. Des exterminations ? A gogo”, p. 111

Quatrième de couverture

Il existe assez de racismes véritables pour que l’on n’en invente pas d’imaginaires.

Depuis trente-cinq ans, le terme d’« islamophobie » anéantit toute parole critique envers l’islam. Il a pour double finalité de bâillonner les Occidentaux et de disqualifier les musulmans réformateurs.

Une grande religion comme l’islam n’est pas réductible à un peuple puisqu’elle a une vocation universelle. Lui épargner l’épreuve de l’examen, entrepris depuis des siècles avec le christianisme et le judaïsme, c’est l’enfermer dans ses difficultés actuelles. Et condamner à jamais ses fidèles au rôle de victimes, exonérées de toute responsabilité dans les violences qu’elles commettent.

Démonter cette imposture, réévaluer ce qu’on appelle le « retour du religieux » et qui est plutôt le retour du fanatisme, célébrer l’extraordinaire liberté que la France donne à ses citoyens, le droit de croire ou de ne pas croire en Dieu : tels sont les objectifs de cet essai.