Serge Filippini – J’aimerai AndrĂ© Breton
C’est un petit texte Ă©tonnant.
On commence sans trop savoir quelle est la vraie situation de la femme, Chance, puis petit Ă petit on la comprends. Dans une bonne première partie, j’ai failli abandonner estimant peu intĂ©ressant, puis je suis allĂ© jusqu’au bout.
En fait, il y a un certain nombre de points qui donnent Ă rĂ©flĂ©chir, en particulier sur les situations de prĂ©caritĂ©, sur les rapports aux autres, …
C’est intĂ©ressant mais… il y a un certain nombre de situations qui ne relèvent mĂŞme pas des coĂŻncidences mais des situations complètement improbables. C’est ce qui enlève un peu l’intĂ©rĂŞt de la trame. C’est dommage !
Mais bon… puisqu’on est dans le surrĂ©alisme… pourquoi pas ?
Citations
(p. 178)
Pourtant, ajoutait-elle aussitĂ´t, AndrĂ© Ă©tait toujours lĂ car tel est le vrai sens de l’Ă©ternitĂ©: : tu fais l’amour une fois avec un ĂŞtre et le temps de cette sensation s’Ă©tire Ă l’infini, vu que la chair garde Ă jamais le souvenir de ce que tu est capable d’espĂ©rer.
Quatrième de couverture
« Elle avait gardé toute la nuit Nadja serré entre les cuisses comme si elle avait attribué à ce livre un pouvoir magique. Mais le petit volume à présent lui comprimait le ventre.
Elle l avait toujours à la main quand elle s est levée pour aller aux toilettes. Elle a pris au passage, sur la table, un Bic noir appartenant à l auberge. Dans le cabinet, elle a ouvert Nadja sur ses genoux à la page de titre et écrit méticuleusement J aimerai au-dessus du nom de l auteur, en script du même corps. Elle a tracé avec art toutes ses lettres afin que la mention nouvellement composée J aimerai André Breton soit bien unifiée, et que ses propres caractères paraissent eux-mêmes sortir de l imprimerie. »