Alexandre Dumas – Une amazone

Une nouvelle courte et intéressante de Alexandre Dumas. La vie des jeunes au XIXÚme siÚcle.

Édouard est un jeune homme, bon vivant avec des bons moyens : l’auteur ne dit pas la source – peut-ĂȘtre d’une famille aisĂ©e ??? Il loue un petit appartement et vit seul. Il a une copine, Marie, et beaucoup d’amis. On ne peut pas dire qu’il est trĂšs attachĂ© Ă  sa copine.

Dans un bal, il rencontre une femme masquĂ©e qui lui fait une dĂ©claration mais lui demande de, en aucun cas, rĂ©vĂ©ler leur probable relation. Il se trouve qu’il ne la reconnaĂźt pas au dĂ©part mais elle habite dans l’immeuble Ă  cĂŽtĂ©. Le mystĂšre lui fait entrer en relation avec elle et il sera son premier amour/amant. Il quitte donc sa copine. Il joue l’Ă©quilibriste pour aller la voir en cachette et passer d’un immeuble Ă  l’autre sans ĂȘtre vu. Au bout d’un certain temps, le garçon volage fini par se lasser et dĂ©cide de rompre. Mais la grosse erreur a Ă©tĂ© de ne pas honorer sa promesse de garder le secret et ce sera une erreur fatale, puisque source de vengeance.

Petite histoire avec une morale toujours d’actualitĂ© : la jeune fille qui avait choisi en lui son premier amant, savait que ce n’Ă©tait une relation durable, voulait garder la main et pouvoir disposer de lui quand elle bien entendait le faire. Mais voulait vivre intensĂ©ment cette passion. Lui, volage, attirĂ© par cette femme mystĂ©rieuse, fini par se lasser rapidement et c’est lui qui la quitte. Et il y a la promesse de ne pas rĂ©vĂ©ler leur relation qu’il n’arrive pas Ă  honorer.

Petite histoires sans grandes prĂ©tentions mais intĂ©ressante, bien structurĂ©e et qu’on lit rapidement. C’est drĂŽle de voir le vouvoiement entre jeunes, quelques expression dĂ©suĂštes. Et la dĂ©claration d’amour Ă  premiĂšre vue, qu’on dirait aujourd’hui une attirance ou, au mieux, une juste passion.

Citations

(p. 100)

Édouard Ă©tait de ceux qui croient que l’amour est la grande chose de la vie des femmes, et que celui qui parvient Ă  s’emparer de cet amour devient leur maĂźtre. Il se trompait, surtout pour Herminie, chez qui une Ă©ducation exceptionnelle avait plus exaltĂ© l’imagination que dĂ©veloppĂ© le cƓur. Elle se connaissait parfaitement, et il faut dire, Ă  sa louange, qu’elle Ă©tait franche avec lui. Elle l’aimait, elle trouvait tout naturel de le lui dire, comme aussi de lui fermer sa fenĂȘtre, du jour oĂč elle lui fermerait son cƓur. Mais comme, tout en trouvant l’amour une assez agrĂ©able distraction, elle trouvait le monde un charmant plaisir, elle ne voulait pas sacrifier le plaisir Ă  la distraction. C’est pour cela qu’elle exigeait un silence hermĂ©tiquement gardĂ©.

QuatriĂšme de couverture

« Écoutez, reprit le domino, vous ne me connaissez pas. Je suis une de ces femmes capables de donner leur vie, leur Ăąme, Ă  l’homme qu’elles aiment ; ardentes dans leur amour, mais terribles dans leur haine. Cela vous effraye, n’est-ce pas ? »

Lors d’un bal Ă  l’OpĂ©ra, le jeune Édouard rencontre une mystĂ©rieuse femme masquĂ©e. Celle-ci refuse de lui dĂ©voiler son identitĂ© avant un futur rendez-vous, et promet de le tuer s’il venait Ă  rĂ©vĂ©ler leur liaison. Édouard, piquĂ© par la curiositĂ©, accepte ces conditions romanesques, sans savoir qu’elles auront des consĂ©quences dramatiques et inattendues