Brigitte Minel, “La souffrance des riches : Une addiction”

On ne pense pas… mais ils souffrent…

Dans le livre “Le capitalisme est-il moral ?”, André Comte-Sponville nous explique que le capitalisme, par lui même, n’est ni moral ni immoral, mais plutôt amoral. Si dans un contexte particulier le capitalisme est moral ou immoral, cela dépend plutôt des personnes impliquées dans le contexte.

Ce livre nous donne des pistes.

Bien sûr que les riches peuvent souffrir à cause de leur richesse. Mais il est rare qu’ils cherchent un soutien psychologique pour leurs problèmes, nous dit Brigitte Minel. En effet, autre la difficulté d’avouer la faiblesse, ça peut rendre peu crédible ou fiable, lui et son empire, auprès de ceux avec qui il entretien des relations professionnelles.

Pour les riches dont il est question dans ce livre, il s’agit d’une vraie addiction, tout à fait comparable avec les jeux de casino, de la drogue et choses du genre. Ils ont besoin de challenges, gagner de plus en plus, …

Par son expérience personnelle et professionnelle, Brigitte Miel nous explique le profil de ces riches, l’impact sur leur vie personnelle, famille, collaborateurs… les proches.

Un cas qui peut rendre le capitalisme immoral. Bien sûr, ce n’est pas le seul.

C’est un contenu intéressant et très accessible. A cela s’ajoute les références bibliographiques fréquentes, point que j’apprécie beaucoup dans la lecture de ce genre de livre. Ce livre résulte d’un vrai travail de recherche et pas juste ce que voit psychanalyste dans son cabinet.

Quatrième de couverture

Enfant du peuple, un étrange destin a appelé Brigitte Sarah Minel à vivre parmi les riches, les très riches de cette planète.

Son métier de psychanalyste l’a ensuite amenée à les connaître plus intimement, principalement à travers leurs héritiers. Associant volontiers richesse et bonheur, sa découverte de leur réalité fut tout autre. Dans La Souffrance des Riches, elle décrit son parcours face à l’argent, pour que nous puissions découvrir le nôtre quel que soit notre milieu social, et partage avec nous son observation ethnographique et son analyse psychologique de l’addiction à l’argent des créateurs de fortune, et des affres dans lesquelles ils plongent leurs héritiers et l’humanité.

Cette monographie, souvent provocatrice et dérangeante, questionne l’impact des riches sur le monde et la place que nous leur laissons prendre.