Christine Ulivucci – Ces photos qui nous parlent: Une relecture de la mémoire familiale

Photographie et psychanalyse

J’aime faire de la photo mais ce qui m’intéresse le plus dans la photo est beaucoup plus sa lecture que les aspects techniques : en tant qu’objet d’étude sociologique, psychologique, historique, … Ce livre rentre bien dans mes intérêts pour la photo.

Le sujet est l’apport de la photo dans les séances de psychanalyse. Les explications sont richement illustrées par l’interprétation de nombreuses photographies. L’auteur demande que le patient lui apporte quelques photos personnelles, surtout des photos de famille. Lors d’une séance d’analyse, ceci sert de support de discussion.

L’auteur montre l’apport d’une lecture de deuxième degré des photos de famille, ou de ses parents, permet de comprendre les relations entre l’analysant et ses proches : la position relative des personnes, les expressions, leur façon de se tenir les uns par rapport aux autres, …

Certaines photos, sûrement apportées par ses patients, ne sont que décrites et expliquées (pour des raisons de respect de la vie privée, je suppose) et d’autres, des photos anciennes, où les sujets ne sont pas identifiables ou plus d’actualité, sont intégrées dans l’ouvrage.

Les chapitres sont organisés selon le type de support : photos de famille, albums, …

Ce livre est intéressant mais celui de Serge Tisseron l’est bien plus : Le mystère de la chambre claire : Photographie et inconscient. Serge Tisseron, psychiatre, donne des explications bien plus détaillées et justifiées alors que Christine Ulivucci se contente de survoler des possibles interprétations psychanalytiques des photos.

Quatrième de couverture

Dans ce bel essai sensible qui nous apprend à interroger nos clichés de famille, nos autoportraits, nos photos de vacances, de maisons, de paysages, Christine Ulivucci montre ce que l’image conserve de nos secrets ou blessures intimes et comment elle peut nous soigner. Pourquoi certaines personnes passent-elles leur temps à « mitrailler » leur environnement ? Pourquoi les photos sont-elles si présentes dans certaines familles et absentes dans d’autres ? Que révèlent-elles concrètement de notre inconscient familial ?