Françoise Héritier, « Le sel de la vie »

Entre anthropologie et art/littérature

Petit livre d’une centaine de pages…

Une petite introduction et une conclusion de quelques pages – la partie anthropologie, séparées par une liste de… « graines de sel de la vie »…

Liste des plaisirs qui font que la vie vaut la peine…

Lorsqu’on commence à lire la liste de « graines de sel », on peut penser : « Bof, une dizaine d’exemples aurait suffit, mais elle écrit des dizaines et des dizaines de pages… ». En fait, non… C’est une liste non exhaustive des petites choses de la vie et on prend plaisir de les voir passer les uns derrière les autres et de s’identifier avec : des choses simples et des choses inavouables comme, par exemple, se servir le premier ou prendre le fruit le plus beau…

Ce livre est tombé au bon moment, pour moi. Ça montre que la joie de vivre n’est pas liée à une phase (jeunesse, vieillesse, …) mais à la capacité d’appréciation des petites choses à n’importe quel âge…

Et l’art ??? Et bien… c’est la liste de petites choses, qu’elle s’est donnée la peine d’énumérer… Il ne faut pas le lire juste comme un récit d’anthropologie, mais le contempler comme une œuvre d’art.

Après ce livre… il faut lire « Le goût des mots », aussi de Françoise Héritier !!!

Quatrième de couverture

« Il y a une forme de légèreté et de grâce dans le simple fait d’exister, au-delà des occupations, au-delà des sentiments forts, au-delà des engagements, et c’est de cela que j’ai voulu rendre compte. De ce petit plus qui nous est donné à tous : le sel de la vie. »

Dans cette méditation tout en intimité et en sensualité, l’anthropologue Françoise Héritier traque ces choses agréables auxquelles notre être profond aspire, ces images et ces émotions, ces moments empreints de souvenirs qui font le goût de notre existence, qui la rendent plus riche, plus intéressante que ce que nous croyons souvent et dont rien, jamais, ne pourra être enlevé à chacun.