Natalie David-Weill – Les mères juives ne meurent jamais
C’est l’histoire d’une mère juive qui meurt, jeune, à 38 ans et qui se retrouve au « paradis des mères juives ». Et là… elle rencontre six autres mères juives avec des enfants on ne peut pas être plus célèbres : Albert Einstein, Marcel Proust, Albert Cohen, les Marx Brothers, Romain Gary et Woody Allen.
C’est plus qu’un roman, c’est une étude socio-psychologique très bien fait et très bien documenté dont l’auteur, probablement juive aussi, profite du mythe de la mère juive pour analyser les relations mère-enfant.
Rebecca, la dernière arrivée, s’intéresse et c’est elle qui va poser des questions, inciter à des échanges probablement plus pointus que ceux qui avaient entre elles auparavant. Tous les détails des relations mère-fils y passent, y compris, quand utile, les rapports avec les pères.
Ce sont des mères qui ont vécu, grosso modo, de la moitié du XIXème jusqu’à nos jours.
Ça se passe, donc, au paradis des mères juives : les salons, les salles à manger, la cuisine, la bibliothèque et le jardin.
Le point qui m’a attiré plus l’attention est que les fils sont tous des garçons. A certains moments, certaines mères parlent de leurs filles mais… c’est comme si le garçon était toujours le préféré. On comprend cela au XIXème, mais de nos jours… Sur ce point, je suis resté sur ma faim.
Sur la quatrième de couverture, il y a une citation : « Elle était mère, elle était juive. Était-elle pour autant une mère juive ? Faisait-elle partie du mytho ? ».
A très peu d’endroits on parle de leur judéité dans le sens culturel ou religieux, même si on retrouve quelques références (pogroms, spécialités culinaires, …).
Bref, c’est, à mon avis, une bonne idée d’utiliser le stéréotype de la « mère-juive » pour décortiquer les relations mère enfant, lorsque la mère est assez protectrice.
Quatrième de couverture
A son arrivée au Paradis, Rebecca rencontre sept mères d’hommes célèbres : Freud, Proust, Einstein, Romain Gary, Albert Cohen, Woody Allen et les Marx Brothers. Sept femmes aimantes, possessives, angoissées, insupportables. Un seul sujet de conversation : leurs fils singuliers et géniaux. Ce bain d’amour maternel est-il à l’origine du talent et de la personnalité de ces illustres enfants ?
Elle était mère, elle était juive. Était-elle pour autant une mère juive ? Faisait-elle partie du mythe ?
Écrivain et scénariste, Natalie David-Weill a un PhD en littérature française. Elle est l’auteur de « Rêves de pierre »