François-Bernard Michel – Van Gogh : Psychologie d’un génie incompris
Ce livre propose le récit de 5 journées des deux dernières années de vie de Vincent Van Gogh pour essayer de comprendre.
Fin décembre 1889 il reçoit Paul Gauguin pour travailler ensemble. Les altercations se succèdent jusqu’au départ prématurée de Gauguin. C’est quand Van Gogh de coupe l’oreille.
Février 1890, c’est une journée passée chez M. et Mme Ginoux dans leur café à côté de la gare.
Les trois autres, ce sont des rapports écrits pas des médecins ayant reçu Van Gogh.
Le premier, Dr Félix Rey, à l’Hôpital d’Arlès. Un jeune médecin interne très empathique, à qui Van Gogh a demandé, à plusieurs reprises, s’il était fou. La réponse était toujours négative. Des liens très sincères ont lié Van Gogh et le médecin.
En avril 1890, c’était le docteur Théophile Peyron, directeur de l’asile de Saint-Remy-de-Provence. Médecin qui a eu une scolarité vraisemblablement médiocre était plus intéressée au rendement de l’asile qu’au bien être des pensionnaires. Il a tenu une distance protocolaire avec Van Gogh, qui ne supportait pas l’enfermement.
Le troisième, le Docteur Gachet, a accompagné Van Gogh jusqu’à sa mort. Lui non plus n’a pas fait des études brillants. Mais il constatait que la maladie de Van Gogh était de la « mélancolie », le sujet de sa thèse de doctorat.
En lisant ce livre, on a l’impression que le Docteur Gachet auraient pu lui sauver la vie. Malheureusement, lors du suicide de Van Gogh, peut-être que s’il avait été envoyé à l’hôpital, on aurait pu le sauver.
Livre intéressant, mais sans plus.
Citations
(p. 25)
Paul Gauguin – Ma femme, je m’en passe, mes enfants me manquent. Je sais pourtant que si le père vivait en famille, le peintre serait perdu.
Vincent Van Gogh – N’est-ce pas terrible, d’entendre des aveux pareils ! En venir à dire que l’amour de l’art tue l’amour humain !
(p. 28)
Vincent Van Gogh – Tous les peintres sont fous ! Vous-même Gauguin, vous êtes fou ! Avant de venir ici vous auriez dû à Paris consulter un spécialiste de la folie. Il vous l’aurait dit comme je vous le dis, que vous êtes fou !
Paul Gauguin – Moi fou ? Parlez plutôt de vous, Vincent et de votre délire ! Moi je vis avec des gens normaux, je mène une vie normale, je peins des tableaux qu’on achète, alors que vous n’en vendez aucun. Et ce n’est pas demain la veille !
Regardez-vous dans une glace et vous la verrez votre pauvre tête fêlée. Vous verrez votre visage aussi dérangé que votre maison jaune ! Et vous reviendra le souvenir de vos colères folles sans motif, suivies des excuses d’un petit garçon puni !
D’ailleurs vous le savez que vous êtes fou ! N’oubliez pas que vous avez écrit au mur de votre chambre : « Je suis saint-esprit, je suis sain d’esprit. »
Quatrième de couverture
A-t-on parfaitement cerné la personnalité attachante et complexe de Vincent Van Gogh, la nature de sa souffrance, la cause de ses maux ?
Ce sont ici cinq journées reconstituées à partir de sa correspondance, où Vincent nous laisse entendre sa voix : lors d’échanges avec Paul Gauguin et avec trois de ses médecins d’Arles, de Saint-Rémy-de-Provence et d’Auvers-sur-Oise, de 1888 à 1890.
Ces moments retracés permettent de mieux comprendre ce qu’il ressent, ses inquiétudes, ses tourments.
Une autre manière d’approcher Vincent Van Gogh, de saisir quelque chose de sa profonde humanité.
Professeur de la faculté de médecine de Montpellier et chef de service du CHU, François-Bernard Michel a publié essais, romans et poèmes. La coïncidence de sa double présidence, Académie des beaux-arts de l’Institut de France et Académie nationale de médecine, témoigne de sa passion pour l’humain, dont Vincent Van Gogh est une figure exemplaire.