Erich Schaake – Hitler et les femmes
Hitler et les femmes : douze chapitres dont un pour chaque femme, ou groupe de femmes, qui ont croisé son chemin.
De ce livre on voit bien que Hitler était un grand séducteur : pour certaines femmes, c’était juste un intérêt politique et pour d’autres, un intérêt plutôt, disons comme ça, en tant que femme. Le choix des femmes couvre un large spectre : des femmes d’influence dont il a profité matériellement, des femmes qu’il a utilisé pour des raisons de communication (Leni Riefenstahl, Unity Mitford, ou sa sécretaire) et, enfin, quelques femmes qu’il avait à son côté mais qui n’étaient pas beaucoup plus que des « animaux d’estimation » pour lui.
Mais son intérêt pour les femmes dans l’intimité était, semble-t’il, plutôt un intérêt de domination. Quatre d’entre elles se sont suicidées, se trouvant dans une situation sans issue. Eva Braun a essayé deux fois avant la dernière avec Hitler. Des doutes existent encore sur sa vie sexuelle avec Eva Braun, dont seuls les proches avaient connaissance de son existence.
Il disait qu’il ne pouvait pas avoir une femme puisque sa vie était entièrement dediée à l’Allemagne.
C’est un livre très bien écrit permettant de comprendre son caractère séducteur et son besoin d’avoir les autres sur son emprise psychologique.
Citations
(p. 131)
Eva Braun était tombée amoureuse d’un homme au physique peu avantageux, de vingt-trois ans plus âgé qu’elle, un dictateur cruel qui la négligeait. Elle était prête ) tout accepter parce qu’il possédait ce que nombre de personnes décrivaient comme un aura mystique, presque magique. Le Führer semblait exercer une étrange fascination sur la jeune femme. Ce phénomène s’explique facilement : Hitler expliquait à Eva ce qui était bien et mal, ce qu’il fallait faire et ne pas faire. C’était l’une des raisons pour lesquelles il était adoré des enfants : il était le père omniscient qui veillait à ce que tout aille bien. Il déchargeait la jeune femme et son peuple de tous leurs soucis pour en endosser la responsabilité. Eva se laissa charmer, devenant ainsi une enfant de son époque.
(p. 148)
Les monologues sans fin de Hitler ne la (Eva Braun) captivaient plus depuis longtemps. Elle n’adhéra jamais au parti nazi et obéissait volontiers aux ordres du Führer qui préférait éviter les discussions politiques lorsqu’il était au Berghof. Elle ne protesta pas lorsque Hitler dit à Albert Speer en sa présence : « Les gens très intelligents doivent se choisir une femme primitive et bête. Vous vous imaginez, si j’avais en plus une femme qui se mêle de mon travail ! Pendant mon temps libre, je veux avoir la paix. »
Quatrième de couverture
Quel attrait Adolf Hitler, cet ancien jeune homme emprunté devenu dictateur maléfique, a-t-il pu avoir pour les femmes de sa vie ?
On connaît son idylle fatale aec Eva Braun, la fascination qu’il a exercé sur Winifred Wagner ou sur Magda Goebbels, mais qui sait qu’il a eu une petite amie française et qu’une jeune aristocrate anglaise était présente à ses côtés lorsqu’il annexa l’Autriche ?
Sans ces admiratrices inconditionnelles, Hitler n’aurait pas bénéficié de financements pour lancer ses campagnes politiques, ni de relais d’opinion pour imposer ses idées monstrueuses et les faire accepter de tout un peuple.
Pour la première fois, un journaliste allemand nous révèle le rôle prépondérant de ces femmes qui ont entouré, soutenu et parfois adulé l’un des plus grands criminels de l’histoire.