Machado de Assis – L’aliéniste
Machado de Assis fait partie, à mon avis, des grands écrivains brésiliens. Fin du XIXème siècle.
Si vous voulez connaître Machado de Assis, ce livre est un bon choix. Suffisamment court pour donner une idée de son style.
Pour faire simple, il s’agit d’un médecin psychiatre, jeune diplômé, qui arrive dans une petite ville brésilienne et fini par interner tous les habitants dans un asile de fous.
Lorsque vous lirez ce livre, vous ne pouvez pas ne pas penser « Knock ou le Triomphe de la médecine » de Jules Romains. Peut-être que Jules Romains s’est inspiré de L’Aliéniste, puisque Knock est venu après. Mais il y a des différences. Knock est un charlatan tandis que le docteur Bacamarte est un vrai médecin. Le texte Knock est raconté avec le jargon de la campagne française tandis que L’Aliéniste est l’équivalent de l’humour brésilien. Et les deux histoires ne finissent pas de la même façon.
C’est une histoire drôle avec un fond philosophique : on peut se poser la question « c’est quoi la folie ? ». Et cet écrivain brésilien la posait déjà il y a plus de 100 ans.
Pour info, « bacamarte » est le mot en portugais pour désigner une « espingole », un fusil ancien avec un canon court et évasé.
Ceci est une relecture – je l’ai lu en portugais il y a très très longtemps.
Citations
Quatrième de couverture
Simon Bacamarte, aliéniste diplômé, s’installe dans une paisible bourgade brésilienne et, au nom de la science, fonde un asile d’aliéné.
Il classe d’abord et enferme tous les lunatiques, mais son emprise sur la cité déclenche un mécanisme diabolique qui va atteindre la totalité de la population. Avec ce savant en délire, Machado s’attaque avec humour aux dogmatismes scientifiques et politiques. » L’aliéniste vit un carnet à la main ; il note les réactions de tous, y compris les siennes. Doit-on le craindre ou rire de lui, comme si l’étude de la folie ne pouvait être que folie ? N’espérez pas de réponse dans L’Aliéniste, plutôt la joie, le bonheur de l’incertitude qui ravit l’intelligence : le réel rendu à sa liberté.
» Le Monde. » Le récit de Machado est fort drôle. On rit à en perdre haleine puis, pris de panique, on ne rit plus, on s’interroge : qui est fou ? » Le Magazine littéraire. » Fin, léger, d’un humour subtil et d’une écriture parfaite, c’est un véritable bijou. « . Le Figaro magazine