Véronique Aïache – L’eloge de la solitude

1001 bonnes raisons d’aimer sa compagnie

« Éloge de la solitude ». Pas facile de classer ce livre. Pas tout à fait développement personnel, pas tout à fait psychologie et pas tout à fait essai. Un peu de tout.

Ce livre s’adresse à ceux qui n’ont pas l’habitude de se recueillir et avoir des moments de solitude. Disons-le : les extravertis (l’auteur ne le dit pas).

Il commence par énumérer les avantages d’avoir la solitude de se permettre des moments de solitude : grosso modo, profiter de sa propre compagnie pour réfléchir, prendre des décisions, analyser, … Mais profiter de sa propre compagnie signifie s’apprécier et, donc, avoir un niveau minimal d’estime de soi, sans quoi sa propre compagnie peut ne pas avoir de sens.

Par la suite, il y a un tas de suggestions de comment faire pour être seul, les situations, … Certaines sont intéressantes, mais pas toutes. Des recettes toute faites comme dans les livres de développement personnel.

En fait, on peut avoir un autre regard sur ce contenu : apprécier la solitude et sa propre compagnie est quelque chose pratiquée quasi en permanence par les introvertis, mais l’auteur ne le dit pas. En fait, ce mot apparaît une seule fois dans le texte mais un peu hors contexte.

Par les références bibliographiques, dont certaines très intéressantes, et par le contenu initial, on voit que l’auteur a bien étudié le sujet. Malheureusement, ce livre fini avec quelques bouts de textes de certains auteurs dont Paulo Coelho (littérature de gare, selon moi).

Citations

Quatrième de couverture

De tout temps et dans toutes les cultures, combien ont choisi de s’isoler pour mieux créer, se trouver ou accéder aux savoirs. C’est en effet de cela qu’il s’agit dans l’art d’être seul : un recueillement du corps et de l’esprit, capable d’ouvrir toutes les consciences sur le monde qui nous entoure. A défaut d’être celle qui donne aux jours le goût de l’inutile, elle peut donner au contraire un sens à ce que l’on vit. En occupant une place laissée vacante par les tumultes des Autres, la solitude permet de se connecter à ses propres essentiels dès lors qu’elle affranchit des contraintes et des jugements.