Anise Postel-Vinay – Vivre
Anise Postel-Vinay, jeune fille de 18 ans, est entrĂ© dans RĂ©sistance française, grĂące Ă sa mĂšre qui a cherchĂ© des contacts, ce qui n’Ă©tait pas facile Ă l’Ă©poque.
ArrĂȘtĂ©e par la Gestapo en aoĂ»t 1942, tombĂ©e bĂȘtement dans une souriciĂšre, elle est restĂ©e un an en prison, d’abord Ă la SantĂ© puis Ă Fresnes, seule dans une cellule avant d’ĂȘtre transfĂ©rĂ©e Ă Ravensbruck.
On ne peut pas dire que les prisonniers de Ravensbruck Ă©taient mieux traitĂ©s que ceux de Auschwitz, mais plutĂŽt moins mal traitĂ©s. Ravensbruck Ă©tait un camp de concentration et pas un camp de mise Ă mort, mĂȘme Anise Postel-Vinay mentionne quelques sĂ©lections des prisonniĂšres les plus malades, dont la mĂšre de Germaine Tillion. L’auteur estime quela vie en prison Ă©tait peut-ĂȘtre plus dure qu’Ă Ravensbruck, Ă cause de la solitude et des conditions d’hygiĂšne assez minables.
Dans le camps, elle a cÎtoyé Germaine Tillion et sa mÚre.
Le camp de Ravensbruck a finalement Ă©tĂ© libĂ©rĂ© au mois d’avril 1945. Sa soeur a Ă©tĂ© fusillĂ©e par les Allemands en aoĂ»t 1944. Son pĂšre, prisonnier dans le camp de Dora, a survĂ©cu, ainsi que son frĂšre, dĂ©portĂ©.
Petit livre qui se lit d’un trait.
Citations
QuatriĂšme de couverture
« Je pensais quâen vieillissant, lâombre de ce que jâai vĂ©cu pendant la guerre sâestomperait, que jâoublierais un peu. Jâai lâimpression que câest le contraire : soixante-dix ans aprĂšs mon retour, ce passĂ© est de plus en plus prĂ©sent en moi.
Jâai perdu mon sommeil dâenfant pendant la guerre et je ne lâai jamais retrouvĂ©. Je fais souvent le mĂȘme cauchemar : la Gestapo me pourchasse. Mais je cours tellement vite que je me rĂ©veille. »
Anise Postel-Vinay
Ăcrit avec la complicitĂ© de Laure Adler et LĂ©a Veinstein, Vivre relate avec simplicitĂ© le quotidien de celle qui nâaime pas quâon lâappelle « rĂ©sistante ». ArrĂȘtĂ©e le 15 aoĂ»t 1942, dĂ©portĂ©e Ă RavensbrĂŒck aux cĂŽtĂ©s de Germaine Tillion et GeneviĂšve Anthonioz de Gaulle, Anise Postel-Vinay nous offre le rĂ©cit dâune humanitĂ© plus forte que la barbarie.