Sonia Mabrouk – Soumission française
Un autre bon livre d’alerte
Ce livre, qui n’est pas très long, a deux mérites non négligeables :
- Il réuni plusieurs thèmes progressistes et montre leurs points communs : la déconstruction de la société. Elle donne des exemples de leurs incompatibilités et incohérences;
- ces thèmes ne sont pas caractérisés comme des dérives, comme on le voit dans plusieurs autres livres, mais comme des menaces à notre société.
Sonia Mabrouk nous appelle à l’insoumission à ces tendances idéologiques.
Ce livre mériterait, probablement, un petit chapitre aussi sur l’antispécisme, même s’il est mentionné rapidement. Je me suis demandé aussi s’il ne fallait traiter les sujets avec plus de profondeur, mais pas sûr que ce soit une bonne idée. Par contre, il aurait été bien d’avoir un peu plus de références.
Enfin, last but not least, j’aime souvent regarder la dernière phrase des livres. Celle ci est spectaculaire :
Ayons le courage de renouer avec le tragique de l’Histoire. Ayons foi en nos figures héroïques. Ayons le regard accroché aux cimes. Ayons l’audace de porter fièrement l’héritage occidental et, plus singulièrement, le roman tricolore. Je le dis avec d’autant plus de force que, cet héritage, j’ai appris à le connaître, que, cette histoire, j’ai appris à l’aimer depuis ma Tunisie natale. On peut être née ailleurs et défendre avec force le rêve français et, au-delà, la civilisation. L’heure de la soumission est venue.
Ce qui a de spectaculaire dans cette citation est qu’elle n’est pas née en France et démontre aimer ce pays beaucoup plus que nombreux français de souche. C’est aussi mon cas et c’est pour cela que je trouve cette phrase extraordinaire.
Quatrième de couverture
« Une civilisation meurt juste par lassitude, par dégoût d’elle-même », écrit Michel Houellebecq. Alors que l’effondrement civilisationnel nous guette, Sonia Mabrouk passe au scalpel idéologique les acteurs qui menacent notre équilibre sociétal et propose un nouveau Sacré autour duquel se retrouver : la France.
Autrefois minoritaires, six groupes mettent en péril la société telle que nous la connaissons et l’avons construite, en étendant de manière tentaculaire leur influence à la fois politique, théorique ou théologique : les décoloniaux, les anti-sécuritaires pavloviens, les féministes primaires, les écologistes radicaux, les fous du genrisme et les islamo-compatibles.
Au-delà de leurs simples revendications qui occupent aujourd’hui de plus en plus l’espace public, Sonia Mabrouk s’inquiète de la façon dont la rapide jonction de ces groupes et la convergence de leurs intérêts amenuisent le débat démocratique et accélèrent à vitesse grand V la machine à fabriquer des tensions identitaires. Car l’État, autrefois fort et intransigeant, recule devant cette conscience victimaire et révolutionnaire grandissante au détriment de l’intelligence collective et du bon sens.
Face à ce « renoncement civilisationnel », Sonia Mabrouk sonne la fin de l’insoumission et en appelle au peuple français : il temps de s’opposer à ces « déconstructeurs » en renouant avec l’Histoire et le goût de la fierté et en exaltant la part de sacré qui existe en chacun : l’âme de la France.