Marc AugĂ© – Les bonheurs du jour

Il ne faut pas nĂ©gliger les « petits bonheurs »…

De quoi parle-t’on dans ce livre ? Pas du bonheur mais des bonheurs ».

« Bonheurs » et pas « bonheur » parce qu’il parle de tous ces petits trucs qui nous rendent heureux par des moments. Et dont parfois on ne se rend pas compte ou alors qu’on se rend compte quand on le perd.

Un exemple qu’il cite est juste mĂȘme la « liberté » de marcher qu’on perd quand on est hospitalisĂ©. AprĂšs, il y a les rencontres, les chansons, manger tout simplement, …

Si on veut une liste un peu plus exhaustive, un livre qui complÚte bien celui ci est « Le sel de la vie » de Françoise Héritier.

Marc AugĂ© est un des Ă©crivains dont j’ai toujours plaisir Ă  lire. Il fait partie de ces auteurs qui ont dĂ©jĂ  dĂ©passĂ© les 80 ans et qui continuent Ă  rĂ©flĂ©chir sur le sens de la vie. Qui ont de quoi ĂȘtre fier de ce qu’ils ont accompli mais qui restent trĂšs modestes, pas du tout narcissiques. Quelques uns de ses livres sont plus difficiles mais lire Marc AugĂ© n’est jamais une perte de temps.

QuatriĂšme de couverture

Il y a dans une vie des bonheurs soudains qui surgissent alors que le contexte ne semblait pas s’y prĂȘter, mais qui existent malgrĂ© tout et qui tiennent bon, contre vents et marĂ©es, au point d’imprĂ©gner durablement la mĂ©moire. Ces bonheurs sont des rĂ©vĂ©lateurs : c’est lorsqu’ils disparaissent que leur nĂ©cessitĂ© s’impose Ă  nous. ClouĂ©s sur un lit d’hĂŽpital, nous mesurons le prix de la moindre promenade en ville. Ce sont des bonheurs modestes mais intenses : bonheurs de la rencontre – d’un visage, d’un paysage, d’un livre, d’un film ou d’un refrain, d’une altĂ©ritĂ© reçue et rĂ©inventĂ©e. Ils nous disent quelque chose du lien social et de la solitude, du passĂ© et de l’avenir, de la relation aux autres, du corps et des sens, du rapport Ă  l’espace et au temps, autrement dit de la constitution symbolique de l’ĂȘtre humain.

Dans ce livre, Marc AugĂ©, l’un des plus grands anthropologues contemporains, analyse la nĂ©cessitĂ© pour l’homme de ces « bonheurs malgrĂ© tout ». Son rĂ©cit, nourri d’exemples personnels, esquisse au fil des pages un autoportrait anachronique, un journal de bord sans ordre qui instaure un dialogue avec le lecteur et le prend Ă  tĂ©moin comme au fil d’ une conversation.