Ernest Renan – L’Islam et la Science
Le contenu d’une conférence proférée par l’auteur, à la Sorbonne, en 1883. Presque 150 ans. Malgré cet âge, il s’agit d’un bouquin de grande actualité avec un point de vue qui me semble pertinent sur l’obscurantisme de l’islamisme radical.
En fait, c’est très simple. Les Musulmans, surtout les plus radicaux, considèrent que tout ce qu’ils ont besoin de connaître sont dans les révélations du Coran. Alors, la philosophie consistant à réfléchir sur le pourquoi et le comment est inutile puisque tout est dans les révélations et serait alors une transgression. Donc, cette philosophie serait plutôt la théologie, étude du Coran.
La connaissance des sciences de la vie aussi seraient inutiles parce que le monde a été créé avec perfection par Allah et essayer de comprendre comment Allah a créé le monde relèverait d’une profanation. Une connaissance « inutile ».
La Perse est un cas à part.
Ce point de vue permet, effectivement, de comprendre des aspects de l’Islamisme. Petit ouvrage qui a presque 150 ans, mais qui reste d’actualité.
La page Wikipédia « Philosophie islamique » [1] est un bon complément à cette lecture.
Citations
(p. 36)
Écoute, ô mon fils, il n’y a point de sagesse égale à celle de croire en Dieu. Il a créé le monde; devons nous tenter de l’égaler en cherchant à pénétrer les mystères de sa création ? Vois cette étoile qui tourne là-haut autour de cette étoile; regarde cette autre étoile qui traîne une queue et qui met tant d’années à venir et tant d’années à s’éloigner: laisse-la mon fils; celui dont les mains la formèrent saura bien la conduire et la diriger.
Quatrième de couverture
Penseur majeur du XIXème siècle, Ernest Renan affirma : « L’islamisme ne peut exister que comme religion officielle; quand on le réduira à l’état de religion libre et individuelle, il périra. L’islamisme n’est pas seulement une religion d’État, comme l’a été le catholicisme en France, sous Louis XIV, comme il l’est encore en Espagne, c’est la religion excluant l’État {…]. L’islam est le dédain de la science, la suppression de la société civile […] »
Djeman ad Din [1838-1897], intellectuel musulman d’origine persane, en voyage à Paris, lui répondit dans Le Journal des Débats : « Les religions, de quelque nom qu’on les désigne, se ressemblent toutes. Aucune entente ni aucune réconciliation ne sont possibles entre les religions et la philosophie. La religion impose à l’homme sa foi et sa croyance, tandis que la philosophie l’en affranchi totalement ou en partie. Comment veut-on dès lors qu’elles s’entendent entre elles ? »