David Baddiel – Jews don’t count

Il est important mentionner que ce livre est sorti en 2021, bien avant la razzia de l’Hamas le 7 octobre 2023 en Israël.

L’auteur est un juif, de tendance politique plutôt à gauche, vivant en Angleterre.

Et comme tout personnage de gauche, il s’est toujours estimé un humaniste, donc, ouvertement sensible aux droits des minorités. En tant que Juif, l’auteur fait aussi partie d’une minorité souvent discriminée.

L’auteur dénonce cette discrimination, surtout de la part de « ceux qui s’estiment être du bon côté de l’histoire » (sic). Cette dénonciation est factuelle puisqu’elle s’appuie sur des faits connus, sortis dans la presse, et aussi de posts, ou échanges, parus sur les réseaux sociaux.

Le titre de l’ouvrage, ainsi que l’expression — ceux qui s’estiment être du bon côté de l’histoire — ne cachent pas la révolte de l’auteur. On voit que certaines critiques de ce livre disant que l’auteur est polémique. Ces critiques viennent de la part de ceux qui souhaitent minimiser l’intérêt de l’ouvrage. Si on se met dans la peau d’un Juif, comment ne pas être révolté avec ces discriminations ? L’auteur est factuel.

Baddiel soutient que ceux qui se considèrent étant du bon côté de l’histoire ont souvent ignoré l’histoire de l’antisémitisme. Il explique pourquoi et comment, à une époque de prise de conscience accrue des minorités, les Juifs ne comptent pas comme une véritable minorité et pourquoi ils auraient dû compter.

En effet, l’antisémitisme a beaucoup empiré depuis la sortie de ce livre, avant les événements du 7 octobre 2023. Le slogan « Palestine libre, du Jourdain jusqu’à la mer » est un appel juste voilé pour la disparition de l’État d’Israël, pouvant aller jusqu’à l’encouragement de l’extermination du peuple Juif. La haine des Juifs n’a pas de limites.

Citations

(p. 16)

Ce livre ne propose pas un compte rendu exhaustif de l’antisémitisme moderne. Il existe ailleurs. Mais il s’agit de tenter d’identifier un élément clé, selon moi, de l’antisémitisme moderne : la confusion qui règne à gauche à son égard. Par gauche, j’entends en réalité les progressistes, la coalition – dont certains membres ne sont peut-être pas de gauche classique – de ceux qui se définissent comme étant du « du bon côté de l’histoire ». Je ne suis pas certain que cette expression soit très utilisée en dehors du discours en ligne, mais elle désigne ceux qui s’opposent à tous les « -ismes » et à toutes les phobies – racisme, sexisme, capacitisme, islamophobie, transphobie – et qui croient qu’à l’avenir, ces « ismes » et ces phobies seront reconnus comme clairement aberrants et relégués aux oubliettes. Je tiens à préciser que l’expression « tous les -ismes et les phobies » n’est pas destinée à être condescendante ou dépréciative, c’est juste un raccourci pour ce que j’essaie de dire. Je me définis comme progressiste. Même si je n’utilise jamais l’expression « du bon côté de l’histoire », car je crois que la seule personne qui sait vraiment comment les choses évolueront dans les années à venir est Doctor Who.

Quatrième de couverture

Les Juifs ne comptent pas est un livre destiné à ceux qui se situent du bon côté de l’histoire. Ceux qui luttent contre l’homophobie, le handicap, la transphobie et, plus particulièrement, le racisme. Des gens comme vous, peut-être.

L’humoriste et écrivain David Baddiel affirme qu’une forme de racisme a été laissée de côté dans ce combat. Dans son ouvrage unique mêlant raisonnement, polémique, expérience personnelle et plaisanteries, Baddiel soutient que ceux qui se considèrent comme du bon côté de l’histoire ont souvent ignoré l’histoire de l’antisémitisme. Il explique pourquoi et comment, à une époque de prise de conscience accrue des minorités, les Juifs ne comptent pas comme une véritable minorité et pourquoi ils auraient dû compter.