Robert Adams, « Essais sur le beau en photographie »
Tout est dans le titre
Robert Adams fait partie de ces photographes qui font plus que juste de la photo. Il s’intéresse, en tant que photographe, à des aspects annexes liés à, par exemple, des points de vue sociologique, ce que ça veut dire une image, etc… Il ne fait pas partie des photographes professionnels élitistes que l’on trouve souvent.
Il a écrit aussi plusieurs autres livres, dont un aussi intéressant que celui-ci : « Why people photograph » (je ne sais pas s’il a été traduit en français).
Ceci dit, le profil de l’auteur étant présenté, venons à ce livre.
Ce livre nous livre ses réflexions sur la notion de « beau » en photographie, pourquoi on peut trouver une photographie belle ou intéressant (même si pas belle) parce que le message est ailleurs que dans la beauté.
Il livre aussi ses opinions sur l’activité « critique photographique » avec une conclusion intéressante et pas étonnante :
« Si on aime une photo, on le dit. Si on n’aime pas, il vaut mieux ne rien dire ».
Cela m’a fait penser à tous ceux, férus de la technique et des règles de composition, dans les forums photo, qui critiquent parfois trop durement les photos des gens qui demandent un avis.
Quatrième de couverture
« Si ce livre a pu toucher le public, c’est, je pense, en grande partie parce que le sujet des essais – l’art- est plus profond que le sujet habituel des publications dans la presse. L’expérience nous montre que nos images préférées, celles qui nous soutiennent, ne dépendent pas de la mode. Bien des gens le savent. Mais c’est bien de le redire parfois, cela donne du courage. »
Écrits sur une période de dix ans et publiés pour la première fois aux États-Unis en 1981, ces huit essais du photographe Robert Adams s’interrogent sur la place de la photographie dans l’art et dans notre vie. Quelle est l’importance du paysage dans la société ? Comment juger de la valeur d’une photographie ?
L’introduction de Jean-François Chevrier situe ces essais dans l’itinéraire esthétique de Robert Adams. Elle montre le rôle de celui-ci dans une histoire américaine de l’environnement naturel et de ses représentations, et plus largement dans l’histoire de la photographie.