Roland Barthes, “Mythologies”

Intéressant mais la deuxième partie est assez pénible…

Ce livre a deux parties, presque indépendantes.

Dans la première partie d’environ 200 pages, Roland Barthes décortique une série de faits ou situations ,de l’époque de l’écriture, considérées comme étant des mythes, à l’époque. Chaque analyse occupe entre 2 et 4 pages. C’est avec un œil bien aiguisé qu’il décortique des signes et qu’il trouve des explications inattendues à des petits détails.

Certaines situations ne sont plus d’actualité, puisque les temps ont changé, mais c’est juste de l’apparence. Le statut de mythe dépend du moment. Les mêmes choses se répètent se présentant autrement.

Dans la deuxième partie, on entre de plein pied dans son domaine : la sémiologie. A partir de concepts usuels de cette discipline (signe, signifiant, signifié, sens, forme, …) Roland Barthes analyse progressivement ce que c’est un mythe.

Si la première partie est très intéressante et accessible, la deuxième est assez rude pour quelqu’un qui, comme moi, est plutôt scientifique et dont les connaissances en sémiologie sont assez limitées. Mais ce n’est pas la faute ni à Barthes… ni à Voltaire

Malgré cela, je trouve le livre intéressant. Même si les cas étudiés ne sont plus tous d’actualité, ça reste un exercice valable pour identifier des signes et à ne pas négliger les petits détails. Ceux qui, comme moi, ne sont pas des sémiologues, prendront du plaisir à lire la première partie et se contenteront de feuilleter les 60 dernières pages sans vouloir tout comprendre à tout prix.

Quatrième de couverture

Notre vie quotidienne se nourrit de mythes : le catch, le striptease, l’auto, la publicité, le tourisme… qui bientôt nous débordent. Isolés de l’actualité qui les fait naître, ils apparaissent soudainement pour ce qu’ils sont : l’idéologie de la culture de masse moderne. Le mythologue Roland Barthes les décrypte ici avec le souci – formulé dans l’essai sur le mythe d’aujourd’hui qui clôt l’ouvrage – de réconcilier le réel et les hommes, la description, l’objet et le savoir.

“Nous voguons sans cesse entre l’objet et sa démystification, impuissants à rendre sa totalité : car si nous pénétrons l’objet, nous le libérons mais nous le détruisons; et si nous lui laissons son poids, nous le respectons, mais nous le restituons encore mystifié.”