Edmond Fleg – Pourquoi je suis juif

J’ai trouvé la référence à ce livre lors de la lecture de « La fabuleuse histoire du Juif errant ».

Edmond Fleg est une chantre du judaïsme français. Né en 1874 et décédé en 1963, ce livre a été écrit en 1927, c’est-à-dire, entre les deux guerres, lorsqu’il était dans la cinquantaine. L’année d’écriture est importante, puisque ça a été avant la création en 1928 du mouvement des Frères Musulmans (à l’origine, plus tard, du Fatah de Yasser Arafat), de Mohammed Amin al-Husseini, de la Shoah, de la création de l’État de Israël, … Je pense que le message aurait été le même, mais avec une autre forme.

Ce livre a été écrit sous la forme d’un message adressé à son petit-fils, un petit-fils qui n’était pas encore né. Et de ce que j’ai compris par des recherches, il n’a pas eu des petits enfants puisque ses fils sont morts lors de la deuxième guerre, et il n’y a pas d’information s’ils ont eu des enfants.

Dans la première partie du livre, il parle de son enfance en Suisse, puis sa jeunesse à Paris. Ses parents étaient juifs pratiquants mais ils ne lui ont pas vraiment transmis la culture juive. Dans son enfance il fréquentait une famille catholique, où il lisait l’évangile, a appris la vie de Jésus, les prières chrétiennes. Il ne se considérait pas juif.

A Paris, il a fait ses études à l’École Normale Supérieure et a eu une agrégation en Allemand. Et c’est à ce moment qu’il a été confronté, pour la première fois, avec l’affaire Dreyfus et l’antisémitisme. Choqué par les événements de l’époque, il a décidé de dédier sa vie à l’étude du Judaïsme et est devenu une référence dans la communauté Juive en France.

Ce livre écrit dans les années 20, l’État Israélien n’existait pas encore. Étant favorable au sionisme, il s’estimait à la fois Français et Juif. Il s’est même battu pour la France lors de la Première Guerre. Sioniste mais conscient que les Juifs ne pourraient pas tous migrer vers Israël, le jour où ce pays serait né.

Dans la suite de ce livre, il décrit ses croyances avec beaucoup de faits religieux historiques. Ce qu’il y a, surtout, à retenir de cette partie final c’est ses travaux pour relier les communautés juives et chrétiennes. Suite à son enfance, il estimait possible de faire converger les deux communautés.

C’est un livre intéressant à lire et à le placer à l’époque de son écriture.

Citations

Quatrième de couverture

  • « Je suis juif, parce qu’en tous lieux où pleure une souffrance, le juif pleure.
  • Je suis juif, parce qu’en tous temps où crie une désespérance, le juif espère.
  • Je suis juif, parce que la promesse d’Israël est la promesse universelle.
  • Je suis juif, parce que, pour Israël, l’Homme n’est pas créé : les hommes le créent. »

Dans Pourquoi je suis juif, Edmond Fleg, romancier, poète, essayiste et historien, décrie ce qu’est à la fois l’universalité du message juif et l’urgence qu’il y a pour les générations à venir de ne jamais s’éloigner des préceptes qui font la force et la pérennité du peuple juif.