Julien Dray – Qui est Mélenchon
Mais qui est Mélenchon ??? Un personnage politique que j’estime très narcissique, autoritaire et qui a l’ambition de présider la France. J’ai l’impression qu’il ne pense qu’à ça. Qui n’a pas entendu ses phrases : « la République c’est moi » ou « ma personne est sacrée » ?
La photo de couverture du livre le dit bien : à la fois hautain et méfiant comme s’il étudiait celui qui l’observe. Et pourtant, ça semble être une photo de studio.
Alors, si je sais qui c’est, pourquoi lire ce livre ? Pour connaître un peu son parcours et rien de mieux que d’avoir l’avis de quelqu’un qui l’a côtoyé, avec un regard critique, plutôt qu’une biographie autorisé ou une autobiographie. Même si leur amitié semble avoir pris fin, on peut encore être capable de séparer ce qui est vrai de ce qui vient de l’animosité. Cette lecture a été juste une question d’opportunité, j’ai des livres plus intéressants à lire.
Qu’est-ce que cette lecture m’a apporté ? Une connaissance de détails de son cheminement, des détails que je vais sûrement vite oublier. L’appréciation que je fais de lui n’a pas changé.
L’auteur a fini l’écriture de ce livre après les élections européennes et, me semble-t’il avant le première tour des législatives.
Ainsi, je pense que JLM est en train de jouer son va tout pour arriver à son but : l’élection présidentielle. L’agressivité de la démarche LFI et l’union contre-nature de tous les partis de gauche ayant LFI comme centre de gravité me semble dangereuse. Une union de personnes des idées complètement à l’opposé. On voit dans le même paquet François Hollande et Rima Hassan ou Houria Bouteldja. Dire qu’il n’existe pas d’antisémitisme dans cette union me semble indéfendable. Et des programmes beaucoup plus liés à des idéologies politiques qu’à des intérêts de la France et des Français. Certains sont, tout simplement utopiques.
Il y a un point dont je suis curieux. JLM a bâti LFI avec l’idée de « Insoumission ». Quelle serait son attitude si, élu Président de la République, l’opposition se lançait aussi dans une démarche d’Insoumission ? Je pense que, mauvais joueur, son côté autoritaire se ferait sentir très fort.
Julien Dray dit que JLM « est un immense gâchis pour la gauche, qui désormais peut devenir un danger pour la France ». Je partage son sentiment et qu’il pourrait ne pas être moins dangereux que l’extrême droite. Les extrêmes sont toujours à éviter : ça fini jamais bien.
Livre facile à lire mais qui n’apporte rien de nouveau qui ne se trouve pas sur Internet. Plus intéressant, me semble-t’il, est le livre « Trotskisme – Histoires secrètes, de Lambert à Melenchon » de Laurent Mauduit et Dennis Sieffert, que je lirai bientôt.
Pour finir, j’ai vu passer un commentaire étonné que Julien Dray puisse oser critiquer Mélenchon, Julien Dray avec des « bassesses et montres de luxe »… Bon, ce sont des choses qui n’ont pas de rapport entre elles et qui ne l’empêchent pas d’avoir un avis pertinent sur JLM. Et si on va par là, Julien Dray n’a eu aucune condamnation pénale, alors que JLM en a eu, même si pas pour les mêmes raisons.
Citations
(p. 125)
Dans la propagande installée depuis près de vingt ans dans une certaine gauche, dans quasi toute l’extrême gauche, notamment dans celle de LFI depuis ces derniers mois, toute cette perspective historique a disparu, y compris le terme de « travailleurs juifs » qui n’existe plus. Tout est remplacé par le slogan « Du fleuve à la mer, Palestine libre ». La version arabo-islamo-gaucho-wokiste du « Juden frei » nazi : libéré des Juifs.
(p. 195-196)
Au soir des résultats du second tour des élections législatives, la réalité du rapport de force électoral est écartée au profit d’une victoire rocambolesque. Mélenchon l’intransigeant reprend les commandes, c’est le eux et nous comme sommation : « Tout le programme, que le programme, rien que le programme » assurera-t-il. Toute interrogation est pourchassée par les commissaires politiques avec l’ouverture de procès pour cause de trahison.
Les méthodes employées dans ces jours de juin 2024 permettent à Mélenchon de se retrouver pleinement pour ce qu’il est devenu. Exclusion des opposants, purge de toute figure emblématique qui pourrait gêner sa candidature à la présidentielle de 2027, propos orduriers, pression physique, descente de service d’ordre, tout y passe. Lors de ce moment, l’amicale, décrite dans les chapitres précédents, fonctionne toujours, ainsi Lionel Jospin vole au secours de son ancien ministre : « Non, ce n’est pas une purge, on n’est pas dans cette période, ce ne sont juste que des mises à l’écart d’individus. » Curieux !
Seul petit clin d’œil ironique de l’histoire. Mélenchon retrouve sur sa route le « capitaine de pédalo », Hollande, surgi des eaux. L’irritation de cette situation se mesure à l’aune de la déclaration de madame Chikirou : « Hollande, ce foyer de punaises de lit. »
(p. 196-197)
(Le mot de la fin…)
Notre analyse n’est pas d’ordre sectaire mais le constat d’un double mouvement en retour aux sources dans un lambertisme dégénéré (les mauvais côtés du lambertisme) et une collaboration totale avec l’islamisme. À notre humble avis, Pierre Lambert n’aurait jamais navigué en pareille compagnie, celle des islamistes, celle des tiers-mondistes, celle des nationalistes, encore moins avec celle des antisémites.
Il n’y aura pas de redressement de la gauche française si elle ne se sépare pas de ces éléments radicaux, antisémites, autoritaires, du discours « décolonial » au bout de guerre éternelle, mâtinée de fantasmes biologiques autour de la couleur de peau et du sexe. L’exemple vient du Royaume-Uni, du Labour et de sa nouvelle direction. Une éclatante victoire construite sur la clarification sur l’antisémitisme à gauche, pour la maîtrise rigoureuse des flux migratoires, une politique de fermeté sur les questions sécuritaires fondée sur cette maxime : dur avec le crime, dur avec les causes du crime.
Alors, qui est Mélenchon ? Cet homme est un immense gâchis pour la gauche, qui désormais peut devenir un danger pour la France.
Quatrième de couverture
Julien Dray revient sur la fin de son amitié brisée avec Jean-Luc Mélenchon, et la responsabilité du leader de la France insoumise dans la déliquescence de la gauche française.
Jean-Luc Mélenchon et Julien Dray furent, ensembles, socialistes pendant près de vingt ans. Issus de différentes écoles du trotskisme dans leur jeunesse, il ont été très proches. Ces laïcards intransigeants et universalistes invétérés avaient tout pour s’entendre.
Désormais, tout les sépare. Ce livre est l’histoire d’une amitié, personnelle et politique, qui s’est brisée sur les dérives de la gauche radicale française. Les enfants terribles du PS d’hier sont devenus des frères ennemis.
Julien Dray révèle l’histoire de cette ancienne camaraderie faite de combats, de disputes, de réconciliations avant la fracture violente et définitive. Il s’interroge et essaie de comprendre les méandres des élucubrations politiques de Jean-Luc Mélenchon. Comment ce dernier – après la crise des Gilets jaunes, par exemple – en est-il arrivé à franchir le cap du communautarisme ?
Qui est réellement Jean-Luc Mélenchon ? Cette question, Julien Dray n’est pas le seul à se la poser. Mais il est l’un des mieux placés pour y répondre.