Vanessa Springora – Le consentement

Est-ce un vrai consentement ???

En fait, il y a quatre points importants dans cette affaire :

Ce que dit Vanessa Springora Ă  la page : (p 112)

« A quatorze ans, on n’est pas censĂ©e ĂȘtre attendue par un homme de cinquante ans Ă  la sortie de son collĂšge, on n’est pas supposĂ©e vivre Ă  l’hotel avec lui, ni se retrouver dans son lit, sa verge dans la bouche Ă  l’heure du goĂ»ter. de tout cela j’ai conscience malgrĂ© mes quatorze ans. Je ne suis pas complĂštement dĂ©nuĂ©e de sens commun. de cette anormalitĂ©, je fais en quelque sorte ma nouvelle identitiĂ©.

A l’inverse, quand personne ne s’Ă©tonne de ma situation, j’ai tout de mĂȘme l’intuition que le monde autour de moi ne tourne pas rond. »

Au sujet de « Consentement« , aucun consentement d’un enfant mineur n’est valable auprĂšs d’un adulte. L’enfant est encore dans une phase rĂȘveuse, idĂ©aliste tandis que l’adulte connaĂźt beaucoup mieux la rĂ©alitĂ© du monde beaucoup mieux que l’enfant, surtout lorsqu’il s’agit d’un prĂ©dateur, manipulateur,

Le troisiĂšme point vient du livre « Les moins de 16 ans » de Gabriel Matzneff, lui-mĂȘme, lorsqu’il dit :

« Dans la mesure du possible, je choisis mes petits amis dans les familles dĂ©sunies, chaotiques, et je m’en trouve toujours bien. » (p. 87)

Ça montre la lĂąchetĂ© de ce monsieur. Il cherche les proies faciles, celles vulnĂ©rables, celles qui sont moins surveillĂ©es et protĂ©gĂ©es par leur famille. C’est le mĂȘme procĂ©dĂ© utilisĂ© par prĂ©dateur de Moutchi (voir Moutchi de Corinne Goodman).

Le quatriĂšme point rĂ©sulte de ce troisiĂšme. Vu l’absence de soutient familial leur permettant de se reconstruire aprĂšs ĂȘtre debarassĂ©es de l’emprise du prĂ©dateur, ces victimes mettent beaucoup de temps Ă  se reconstruire, plus de 30 ans pour Vanessa Springora, plus de 50 ans pour Corinne Goodman, plus de 20 ans pour Francesca Gee 1 2  (aussi Matzneff).

Alors, reste la question : Alors que des intellectuels demandaient la dĂ©pĂ©nalisation de la pĂ©dophilie lorsqu’il s’agissait de mineurs supposĂ©s consentants et vus le temps de reconstruction de leur vie, est-ce que 30 ans de prison incompressible pour ces criminels est trop ? Je ne pense pas !

Maintenant, il y a deux livres qui sortent et qui essayent de relativiser l’affaire.

Gabriel Metzneff publie Vanessavirus en Italie – vraisemblablement il n’a pas trouvĂ© un Ă©diteur en France.

D’abord un livre trĂšs suspect : Lisi Cori – La petite fille et le vilain monsieur : Sur Gabriel Matzneff et le Consentement. Tout d’abord, on ne trouve aucune rĂ©fĂ©rence Ă  cet auteur : Lisi Cori. Un pseudonyme ? Peut-ĂȘtre Gabriel Matzneff lui-mĂȘme ? Ensuite, le numĂ©ro ISBN de ce livre n’est pas un numĂ©ro valide. Ce livre essaye de relativiser l’affaire comme si tout ce dont il est question actuellement n’est que du bruit autour d’une actualitĂ©.Comme si Gabriel Matzneff Ă©tait un « prototype de pĂ©docriminel » (sic). Non, il n’est pas un protype, il EST un pĂ©docriminel.

  1. Figaro Madame – Francesca Gee dĂ©nonce Ă  son tour l’emprise pĂ©dophile de Gabriel Matzneff []
  2. New York Times – Longtemps contrainte au silence, la victime d’un Ă©crivain pĂ©dophile tĂ©moigne enfin []