Max Gallo – 1918, la terrible victoire

Ce livre, avec des pages très aérées, se lit d’un trait. Il s’agit de l’histoire de la Grande Guerre racontée en deux volumes. Ceci est le deuxième.

La première moitié du livre fait un résumé des quatre premières années de la guerre, laissant la dernière année pour la deuxième partie.

Le livre se concentre sur les décisions et mouvements dans le gouvernement français pendant la guerre : le général Nivelle a été remplacé suite aux défaites, les différences entre les généraux Foch et Pétain, les discours de Clemenceau devant l’Assemblée Nationale, … On note que Clemenceau est le personnage central du livre, mais ce n’est pas étonnant.

C’est, disons, un résumé de la Grande Guerre, en quelques pages et chiffres, vue par l’administration française.

C’est la première fois que je lis un livre écrit par Max Gallo. En tant que livre d’histoire, après avoir lu récemment des auteurs tels Johann Chapoutot, Christian Ingrao, Léon Poliakov, Annette Wiewiorka, Marc Bloch, … c’est une déception. On dirait que ce livre a été écrit avec la connaissance de l’auteur sur ces faits passés. Aucune référence bibliographique. Max Gallo est connu plus par ses romans historiques que par ses livres d’histoire. Je ne dirait pas que ça a été une lecture inutile mais vue la renommée de l’auteur j’attendais un peu plus de contenu.

Citations

(p.129)

Il (Clemenceau) se rend à l’Élysée fréquemment.

Il vient me faire son rapport, écrit Poincaré. Il reste avec moi un peu plus d’une demi-heure, passe en revue toutes les questions avec une grande volubilité et un non moins grand désordre. À plusieurs reprises il perd le fil de ses idées… Il parle aussi très vite, touchant à tout, ne me demandant mon avis sur rien et ne me laissant pas placer un mot. Il s’acquitte en somme aussi aimablement que possible de ce qu’il considère comme un devoir officiel.. pour me renseigner mais pour pour me consulter.

Poincaré ne se trompe pas;

Pour Clemenceau, le président de la République est aussi inutile qu’une prostate. Et dans sa conception des institutions, il juge qu’on peut donc en faire l’ablation.

Quatrième de couverture

1918. Paris est en liesse. Les troupes s apprêtent à défiler sur les Champs-Élysées pour célébrer la Victoire.

Après l armistice du 11 novembre 1918, cinq terribles années de guerre se clôturent enfin, cinq années qui ont vu l apparition des armes chimiques, la généralisation des bombardements, l enlisement des armées. Et qui ont fait dix millions de morts…

Depuis août 1914, que le chemin fut long pour entrevoir cette paix ! Alors que la guerre semblait sans issue, que politiques et généraux se disputaient pouvoir et décisions, un homme avait foi en la vaillance des soldats, au nom d une certaine France, au nom de la République. Cet homme, c était Clemenceau.

Mais si le traité de Versailles de 1919 a ouvert sur un monde nouveau, les frustrations et les vengeances trouveront un terreau qui nourrira le XXe siècle. Les espoirs déçus des anciens combattants, les vies brisées feront le lit des fascismes. les sociétés déstabilisées, les frontières contestées, les empires désagrégés seront la proie d une crise sans précédent.

La Deuxième Guerre mondiale succédera à la « der des der ».