Marc Crapez – Défense du bon sens

Les “intellectuels” et le bon sens…

L’auteur oppose le “bon sens” au raisonnement purement intellectuel.

Le bon sens, c’est l’intuition, la perception spontanée. Une démarche de perception et prise de décision qui ne dépend pas de la connaissance scientifique ou intellectuelle.

N’importe qui, même un analphabète, peut arriver à des conclusions tout à fait acceptables dans un certain nombre de cas de la vie courante. Pas besoin d’être “sorti de Saint-Cyr”.

Pourtant, le bon sens ou le sens communs, ne sont pas à négliger.

En fait, l’auteur s’en prend à un une certaine catégorie d’intellectuels, dont en tête Pierre Bourdieu, qui stigmatise le bon sens.

En fait, la discussion doit bien avoir sa place. Un juste milieu doit être trouvé. le bon sens et tout ce qui vient de la culture populaire n’est pas inutile. Et la sagesse n’est pas un privilège d’une élite intellectuelle.

C’est un livre court, qui se lit d’un trait avec, parfois, un humour décapant et juste. Et que je le relirai très certainement.

Quatrième de couverture

Doit-on disqualifier le bon sens ? Les intellectuels autoproclamés l’affirment. D’Erasme à Orwell pourtant, la plupart des écrivains et des savants ont de tout temps accordé de la valeur au sens commun.

Contrairement aux intellectuels, les hommes d’étude et de réflexion veulent sauvegarder les droits du bon sens. Lui seul préserve de l’esprit de système et de son cortège d’idées problématiques, fragiles ou fausses. Entre la connaissance courante et la compréhension scientifique, s’agite le demi-savoir irraisonné des intellectuels. C’est à partir du XXe siècle que le bon sens se trouve délégitimé et Pierre Bourdieu fut, dans le dernier quart de ce siècle, l’une des figures les plus flamboyantes de ce parti des intellectuels qui stigmatisent le sens commun. Trois explications principales se superposent : le retour d’une idéologie politique anti-préjugés, l’hostilité de certains cénacles contre les lieux communs, et un parti pris pseudo-scientifique dépréciant la perception spontanée. Les enjeux de la controverse du sens commun sont multiples. Il est lié, par exemple, avec le sens moral et avec le sens civique.

Retracer cette dispute du bon sens revient à établir une généalogie de la liberté d’esprit, face à une mentalité dogmatique régulièrement réactivée par un personnage bien connu de la philosophie et de la littérature : le pédant ou faux savant, le Trissotin de Molière.

Ce petit manuel de survie nous invite à redécouvrir la pensée classique et à sourire d’un des principaux ridicules du temps. Il offrira un peu d’air frais à l’honnête homme qui souhaite résister à l’ignorance et à l’arrogance des intellectuels. L’ampleur des connaissances mobilisées et l’acuité des analyses proposées destinent ce livre passionnant à s’imposer dans la durée comme une référence incontournable.